Sermon « Le
droit du voisinage »
Au nom d’Allah, Le
Clément Le miséricordieux.
Louange à Allah.
Nous Le louons et Lui demandons aide et pardon.
C’est auprès
d’Allah que nous cherchons refuge contre nos vices et les méfaits de nos actes.
Celui qu’Allah
guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le guider.
Je témoigne qu'il
n'y a de divinité sauf Allah, l’Unique sans associé,
et je témoigne que
Muhammad est Son Serviteur et Son Messager,
que les prières
soit sur lui, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
Aujourd’hui Notre
Imam a parlé des droits du voisin, du droit du voisinage, qui a une grande
importance car l’islam veut que l’être humain vive dans la paix, dans
l’entente, dans la cohésion sociale. Pour favoriser ceci, Allâh a instauré des
règles et parmi ces règles, Il a donné des droits au voisin.
Allah dit dans la
sourate les femmes verset 36 « Adorez Allah et ne
Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les
proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin
lointain »
Le prophète a dit :
« Par Dieu ! Il n’est pas véritablement croyant !
Par Dieu ! Il n’est pas véritablement croyant ! Par Dieu ! Il n’est pas véritablement croyant ! ». On lui
demanda de qui il s'agissait. Il expliqua : « Celui dont le voisin ne se sent pas à l'abri de sa nuisance
!» [ Hadîth rapporté par Boukhârî ]
L’essence de ces
paroles nous apprend que le musulman qui a un caractère tel, que ses voisins
vivent dans la peur d’avoir affaire à lui, ne peut être considéré comme un vrai
croyant. Il ne mérite pas le titre de musulman.
Et dans un autre
hadith il dit (SAW) :
« Que celui qui croit en Allah et au Jour
Dernier dise du bien ou qu’il se taise ;
que
celui qui croit en Allah et au Jour Dernier soit généreux envers son voisin ;
que
celui qui croit en Allah et au Jour dernier soit généreux envers son
invité. »
Rapporté
par Al-Boukhariyy et Mouslim
Donc le musulman
doit éviter toute façon de nuire à son voisin qu’il soit musulman ou pas, que
ce soit par la parole ou par les actes, comme par exemple faire du bruit au
moment où les gens ont besoin de se reposer. Il y en a qui mettent la télé « à
fond », la radio ou autre. Même pour écouter le Coran, tu n’as pas le droit
d’augmenter le volume, sachant que ton voisin va entendre et que ça va lui
nuire. On doit respecter le voisin.
L’islam considère
ce lien du voisinage comme un lien très sacré, bien sûr sans tenir en compte
ni la nationalité, ni la couleur, ni
l’ethnie ou n’importe quelle autre différence.
Ton voisin Qu’il soit chrétien, juif, athée ou
autre cela ne change rien pour les droit du
voisinage.
Aicha
(Allah soit satisfait d’elle) rapporte : "J’ai dit : "Ô Messager
d’Allâh ! J’ai deux voisins. A qui des deux dois-je faire mon cadeau ?" Il
dit : "A celui dont la porte est la plus proche de la tienne". (Al
Boukhâri)
Le
prophète (SAW) a dit aussi : « Le meilleur des compagnons auprès d’Allah
est le meilleur pour ses compagnons. Le meilleur voisin auprès d’Allah est le
meilleur pour ses voisins » [ Rapporté par Boukhari dans al-Adab al-moufrad,
115 ]
Nous devons nous
comporter de la meilleure façon possible avec nos voisins. Les aider en cas de
besoin.
Et supporter leur
mal. Notre exemple en cela est notre bien aimé (saw).
Notre prophète
(SAW) avait à la Mecque des voisins qui n’ont cessé de l’ennuyait, ils jetaient
leur poubelle devant sa porte, ils mettaient des obstacles dans le chemin de
son domicile. Le prophète (SW) s’est plaint chez JIBRIL mais JIBRIL lui
répondait à chaque fois : il faut supporter et endurer.
A ce sujet le
prophète (SAW) a dit « L'Ange Jibril -Gabriel- n'a
cessé de me faire des recommandations au sujet du voisin, au point que j'ai cru
qu'il allait l'imposer comme héritier.»
[
Rapporté par Al-Bukhârî ]
Après l’immigration
de la Mecque à Médine le prophète (SAW) avait des voisins non musulmans, malgré
cela le prophète (SAW) s’est comporté de la meilleure façon avec eux, au point
qu’ils étaient fort touchés par ses comportement et se sont convertis à l’Islam
et ont suivi son exemple.
L’enseignement
prophétique décrit les trois catégories de voisins suivantes :
1ère) le non musulman,
qui n’a aucun lien familial ni religieux avec nous, mais il a un droit sur
nous, celui du voisinage.
2ème) le musulman :
il a des droits liés par le voisinage et
par la religion.
3ème) le musulman qui
est membre de la famille ; celui-là a trois droits : familial,
religieux et le droit du voisinage.
Ceci démontre que
l’obligation de vivre en harmonie et en bons termes avec les voisins comme le
demande l’Islam n’est pas limité seulement aux musulmans mais inclut aussi les
non-musulmans. Ils ont aussi droit à notre amitié et à notre sympathie.
Lorsque l’Islam
interdit la cruauté envers les animaux et ordonne la bonté à leur égard, que
dire alors de l’attitude à adopter envers la meilleure des créatures, l’être
humain, plus encore quand celui-ci est notre voisin ?
Il est important de
remarquer qu’à aucun moment, dans les injonctions envers les voisins, le
Prophète (saw) n’a distingué les musulmans des non-musulmans. Cela montre toute
la tolérance et l’esprit de l’Islam.
Selon
l’enseignement prophétique, chaque personne a des devoirs particuliers envers
son voisin :






etc. …
J’arrive au terme
de ce sermon et je termine par ces deux histoires qui illustrent bien
l’importance de ce qui a été dit précédemment :
Dans un hadith qui
est aussi d'actualité aujourd'hui qu'il l'était il y a 1500 ans, notre prophète
(SAW) fut interrogé au sujet d'une femme
qui faisait des prières et des jeûnes surérogatoires et qui donnait généreusement
en charité, mais qui ne se retenait pas de parler durement à ses voisins (je
cite bien ici elle ne fait que parler de ses voisin – cette actions que nous
considérons de nos jour comme une action de rien du tout). Sachez chers frères
chères sœurs que le prophète la décrivit comme une personne de l'Enfer, une
personne qui serait châtiée pour son comportement répréhensible.
Dans le même hadith,
on l'interrogea au sujet d'une femme qui faisait seulement ses prières et ses
jeûnes obligatoires et qui donnait peu en charité, mais dont les voisins étaient
à l'abri de la mauvaise langue et jamais offensés par elle. Le Prophète la décrivit
comme une personne du Paradis.
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